3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 19:13




Louis Mandrin

La cour tremble... Le bon peuple hurle sa joie... Sur son lit de mort, le maréchal de Saxe a dit «pour sauver la France, c'est un chef comme Mandrin qu'il nous faudrait». Mandrin est un contrebandier, un justicier, un gentilhomme, un grand stratège. Le héros qui soulève une armée de fourches et de bâtons. Mandrin est le premier révolutionnaire en haillons, l'homme le plus populaire de France

Généalogie de Mandrin

La famille paternelle de Mandrin appartient à une vieille bourgeoisie originaire de Mours, mandement de Peyrins, aujourd'hui département de la Drôme. On y trouve des Mandrin depuis 1370. Ceux-ci se fixent ensuite à Brézins, puis à Bressieux. C'est au XVIIe siècle seulement, que les Mandrin viennent s'installer à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, dans l'Isère, dépendant à l'époque du bailliage de Saint-Marcellin, élection de Romans, généralité de Grenoble. Son trisaïeul, Moïse Mandrin, marchand le plus imposé de Bressieux, sera plusieurs fois consul de cette ville. Il épouse Marguerite Guillet qui appartient à une famille de notaires. Moïse meurt riche, aux environs de 1637. Son fils aîné, Maurice Mandrin, naît à Bressieux vers 1600. Lui aussi sera consul de sa ville, mais de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs où l'on décèle sa trace dès 1617. Souvent cité dans les actes notariés avec l'indication « clerc de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs », Maurice Mandrin sait lire et écrire, ce qui est assez rare à cette époque. Le 24 septembre 1644, Maurice achète à Benoît de Revel, seigneur de la Flammenchère, la « maison noble » qui sera la maison natale de Louis Mandrin, capitaine général des Contrebandiers de France. Mort en 1666, Maurice s'est marié à trois reprises. De sa seconde femme, Florie Farcoz, il va avoir un fils, Pierre-Maurice, qui deviendra l'aïeuil de Louis Mandrin.

Pierre-Maurice est incontestablement le plus élevé des Mandrin dans la hiérarchie sociale. Né en 1655, il est instruit avec les fils des plus grandes familles de la région, au collège des Jésuites de Grenoble. Bourgeois très en vue, il figure en tête d'un rôle de ceux qui doivent subvenir aux besoins des « pauvres assistés de la paroisse ». Il est le seul à être appelé M. Mandrin, ce qui est un honneur. Décédé en 1702, Pierre-Maurice, qui a épousé en 1686 Anne Bernard, a trois filles et trois fils. L'un d'eux, François-Antoine, est le père de Louis.

On se souvient de François-Antoine comme d'un négociant marchand. Il est aussi quelque peu maquignon, à l'image de la plupart des propriétaires de campagne dans le Dauphiné. Il tient boutique dans la « maison noble », vendant de la mercerie, de la laine, de la cire, de la joaillerie d'or et d'argent, de la quincaillerie, des outils de labour. Si l'on se réfère à un procès-verbal de levée de corps notant la mort d'un habitant de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, ayant bu trop d'eau-de-vie « es boutique de François Mandrin », on peut supposer que le magasin servait également de comptoir de marchand de vin. Outre son commerce, François-Antoine, en sa qualité de maquignon, fréquente assidûment les foires les plus importantes de la région, celles de Beaucroissant, Burcin, La Côte-Saint-André. A l'occasion, comme tout un chacun, il ne se prive pas de faire un peu de contrebande.


La carabine de Louis Mandrin La cartouchière de Louis Mandrin


Si les Mandrin jouissent encore à cette époque, d'une relative aisance, celle-ci a bien diminué. La mort de son père a divisé en six parts le patrimoine, et François-Antoine partage la « maison noble » avec son frère Joseph. En outre, aimable géniteur devant l'Éternel, François-Antoine a conçu avec Marguerite Veyron-Churlet, sa femme, neuf enfants : Louis, Pierre-Maurice, Claude, Antoine-François, Jean, Marie, Marianne, Annie, Cécile. Soit, au total, onze bouches à nourrir.

La maison natale de Mandrin

La maison natale de Mandrin

Il faut s'attarder à la description de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et de la « maison noble », si l'on veut bien se pénétrer de l'atmosphère dans laquelle vécut Louis Mandrin durant sa jeunesse. Saint Étienne de Saint Geoirs est une petite ville perdue dans le creux de la plaine de Bièvre. Le Glier, ruisseau en été, torrent en hiver, est un affluent du Rhône. Au nord et à l'ouest, se dessinent les lignes de collines et de coteaux boisés où somnolent des villages : Grand Lemps, Saint-Hilaire-de-la-Côte, La Frette. A l'est, se profilent les premiers contreforts de la Grande Chartreuse.

Les maisons de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, rustiques et très basses, sont couvertes de chaume ou de tuiles rouges. Blotties les unes contre les autres, comme si elles appréhendaient le froid des montagnes, elles laissent circuler entre elles d'étroites ruelles aux pavés glissants, qui invitent le passant à se rendre à « la maison du schisme », vieux temple protestant, au vénérable château ou à l'église au clocher branlant. La grand-rue s'essouffle de la porte Varanin à la porte de Bressieux. C'est au cœur du bourg, à l'intersection du chemin qui mène de la porte Varanin à la porte de Bressieux, et de celui qui conduit de la porte Neuve au nord à la porte de Saint-Geoirs au sud, que se dresse la maison de Mandrin. C'est une bâtisse de trois étages, construite vers le milieu du xvie siècle par les Asport, une famille noble du pays. Acquise, on l'a vu, en 1644 par Maurice Mandrin pour le prix de 1260 livres, cette maison comprend, d'après l'acte de vente : « Précour, aisance, jardin, basse-cour avec le puits étant dans la basse-cour, le tout de la contenance d'une éminée. » Bâti de cailloux roulés au cours de l'eau, comme la majorité des maisons du pays, ce bâtiment a une originalité : il est porté par des voûtes en arceaux qui font du rez-de-chaussée une espèce de halle ouverte sur ses quatre côtés et que l'on appelle « les poëlles » ou plus simplement en patois « lo peylo ». Ce genre de préau est en réalité une sorte de place publique, un terrain communal. Et, si la maison appartient aux Mandrin, la halle, elle, appartient à l'ensemble des villageois.

 

C'est là, d'ailleurs, que se réunit l'assemblée de la communauté, sous la présidence du châtelain. Chaque jeudi, jour du marché, les paysans viennent y entreposer des sacs de blé et d'avoine, des paniers de volailles, d'œufs et de légumes. Le samedi soir et le dimanche, les habitants du bourg se rencontrent là pour discuter, traiter des affaires publiques. Des marchands y vendent divers produits à l'encan ou à la criée. Les tabellions réunissent les parties pour les signatures des actes. A la procession de la Fête-Dieu, un reposoir tendu de drap blanc est dressé sous les poëlles. Ainsi, ce lieu est un lieu de rencontre pour tous les villageois. A la fin du XVIIe siècle, la fontaine publique qui coule sous l'un des arceaux des poëlles venant à tarir, la communauté propose aux Mandrin d'occuper une partie de la halle, en échange de l'usage du puits qu'ils possèdent dans leur basse-cour. François-Antoine va alors édifier, à l'angle de la façade nord-ouest, un magasin et une petite chambre attenante. Le magasin ouvre sur le préau par une porte en bois de sapin, aux jambages de chêne. Armée de gonds et de barres sans serrure, elle ferme à l'intérieur par « un verrouil ». C'est là, dans cette maison cossue, entouré par une horde de frères et de soeurs, un père roublard et une mère exaltée, que la légende et le destin de Mandrin vont se forger.

La chanson de Mandrin

La complainte de mandrin était une chanson populaire, contant les malheurs d'une personne (soldat perdu, amant délaissé...). Elle était entonnée par des chanteurs des rues qui en vendaient le livret.
Louis Mandrin ne fut pas pendu ni jugé à Grenoble comme le suggère la chanson de mandrin, mais condamné au supplice de la roue sur la place des clercs à Valence dans la Drôme.

En surfant je suis "tombé" sur l'histoire de Mandrin dont on m'avait fait apprendre et joué la complainte,je ne peux résister au plaisir de vous la faire connaitre grace au site http://www.mandrin.org/  sur lequel je n'ai trouvé aucune mention relatif d'interdit de la porter à votre connaissance,la documentation que vous trouverez en allant lui rendre visite sera plus complete.


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